Brillants en demi-finale, Izaya Gaucher et Junior Tadah tenteront de se parer d’or, ce samedi, aux championnats d’Europe U23, à Budapest.
« Izaya Gaucher a délivré les coups les plus impactants »
Vainqueur de l’Ukrainien Maksym Zymenko, champion d’Europe junior, Izaya Gaucher (-55 kg) a, comme d’habitude, serait-on tenté d’écrire, été impeccable. « Nous savions que l’Ukrainien allait nous sauter dessus en fonçant droit devant, raconte l’entraîneur national, Kamel Hasni. Il fallait se le coltiner car c’est une machine à frapper. C’est pourquoi Izaya a sans cesse désaxé. Il s’agissait de stopper l’Ukrainien en le contrant puis de partir sur les côtés et de relancer derrière d’autant que lorsque Maksym Zymenko avançait, il était très ouvert au niveau de sa garde. Ce qui a donné l’occasion à Izaya de boxer en ligne, à l’intérieur. Parfois, il a aussi délibérément fait un pas avant pour le coller un peu plus et remiser en uppercut. C’est lui qui a délivré les coups les plus nets et les plus impactants tout en étant vigilant défensivement. »
« Le cardio lui a fait défaut à Djamel Djemmal »
Défait (5-0) par le Roumain Daniel-Jay Stoican « après un premier round aux allures de master class en misant sur ses déplacements latéraux en sortie d’échange pour aussitôt revenir en action, Djamel Djemmal (-70 kg) a, ensuite, baissé de rythme car le cardio lui a fait défaut et la fatigue s’est installée, explique Kamel Hasni. Cela s’entend dans la mesure où c’était son quatrième combat dont les deux précédents avaient été très durs. Franchement, cela a pesé dans la balance. De son côté, le Roumain, qui était très mature physiquement ,en a profité. Il s’est engouffré dans la brèche et n’a fait qu’avancer, pas toujours de manière académique, pour faire craquer Djamel. Qui a fait une très belle compétition alors qu’il s’agissait de son premier grand championnat en seniors. Il en sort avec les honneurs et, à dix-neuf ans, cela est très prometteur. »
« Junior Tadah a été fidèle à lui-même »
Devant le Turc Kalkan Bedirhan, étrillé 5-0, Junior Tadah « a été fidèle à lui-même même s’il a perdu le premier round en raison d’un manque d’activité, résume l’entraîneur national. Face à un adversaire nettement plus grand que lui, il a ensuite mieux cassé la distance et imposé, à son avantage, un bras de fer de près. Il est, effet, parvenu à se rapprocher de Kalkan Bedirhan en désaxant, aussi bien avec le buste qu’avec ses appuis. Mais Junior a veillé à ne pas le coller pour éviter les accrochages. Puis il a débité en cross de deux mains en bloquant bien le bras avant du Turc. Lequel a fini par craquer quand Junior a véritablement enclenché la marche avant. » Un scénario classique que l’on aimerait tant voir se répéter en finale.