Cissokho, la force de l’habitude

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Fidèle à lui-même, le Français (11 v) a fait étalage de toute sa classe pour battre aux points, à l’unanimité des juges (101-90, 101-90, 99-91), le très solide Russe Dmitry Mikhaylenko (23 v, 5 d), le 28 septembre, à Nantes. Sa prochaine sortie recèlera un tout autre enjeu.

Bien sûr, on peut faire la fine bouche et regretter que le capitaine de la Team Solide n’ait pas triomphé aux points. Un déception qui serait injustifiée, non seulement parce qu’il a brillé sur le ring de la H Arena mais aussi parce que l’objectif n’était pas d’abréger les débats. Il fallait, au contraire, travailler contre un homme qui n’a pas pour habitude d’enclencher la marche arrière au moindre coup de Trafalgar. « Je suis satisfait de mon combat face à bon boxeur, assure Souleymane Cissokho. Dmitry Mikhaylenkoest dur au mal, ne lâche pas le morceau du début à la fin et a une forte densité de coups. Même si c’est allé aux points, je suis très content. Moi, je m’entraîne toujours pour aller jusqu’au bout d’un match. Le KO, c’est la cerise sur le gâteau. Là, j’ai fait de très bonnes choses. C’est d’ailleurs la première fois que le Russe recule. Il n’ a pas trouvé de solution. J’ai essayé de le piquer au corps mais il se mettait en boule pour se protéger. »

« Faire un championnat du monde d’ici fin 2020, début 2021 »

Bref, il n’y a pas de quoi faire la fine buche car cette confrontation a été riche d’enseignements. « Elle m’a apporté quelque chose, affirme le Tricolore. J’ai su rester focus sur mon combat. Le fait de ne pas réussir à trouver l’ouverture ne m’a pas frustré. J’ai continué à travailler sans prendre de mauvais coup. Il faut rencontrer des mecs comme ça qui ont beaucoup d’expérience. Quand c’est trop facile, en général, on n’apprend pas grand-chose. C’est une bonne prestation dans l’optique de mon combat du mois de décembre. »

Justement, parlons-en même si, pour l’instant, rien n’est officiel car la chose est encore en négociation. Néanmoins, il est quasiment acquis qu’un titre sera en jeu. A priori soit une ceinture internationale, soit celle de EBU. Pour relever ce défi, le médaillé olympique de Rio va bientôt repartir aux USA où il participera à un camp d’entraînement avec l’Américain Julian Williams , champion du monde WBA, IBF et IBO des super-welters. Au programme, du physique, de la tactique et de la technique, en particulier le bras avant, le travail de près ainsi que la capacité à avancer sur des adversaires qui eux-mêmes avancent.

A l’image de la carrière du Parisien. « Après onze combats, je suis trente-deuxième mondial. Je suis très content de la manière dont les choses se déroulent. C’est de bon augure au regard de mon objectif qui est de faire un championnat du monde d’ici fin 2020, début 2021. »

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