Brandon Deslaurier vise l’Europe

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Après sa victoire difficile, aux points (96-94, 97-93, 94-96), en tout début de mois, à Vesoul, aux dépens du valeureux David Radeff (12 v, 2 n, 17 d), le Bombardier gitan (15 v, 1 n d) qui a, par là même, conservé sa ceinture nationale des lourds-légers, nourrit désormais des objectifs à l’international.

Brandon Deslaurier n’ignore pas que sa prestation n’a pas forcément été des plus aboutie en Haute-Saône. Pour autant, à ses yeux, le résultat ne souffre aucune contestation. « Même si je n’étais pas dans un bon soir, je pense être devant aux points, assure-t-il. Il y a des jours où on y est moins. Mes coups ne partaient pas comme d’habitude. » Le tenant a, au demeurant, avancé l’essentiel du temps en s’efforçant de donner son jab, histoire de casser la distance et de compenser son déficit de taille et donc d’allonge. « Cependant, à mon sens, j’ai remporté la première partie du combat ainsi que les trois dernières reprises même si j’ai eu un passage à vide au sixième et au septième rounds. Néanmoins, j’ai marqué les touches les plus nettes grâce à une précision supérieure » décrypte-t-il. Le Charentais met sa performance en demi-teinte sur le compte de l’enchaînement des confrontations, ces derniers mois, lui qui a conquis le titre national en juillet avant d’aller briguer, en vain, le tire WBA continental, outre-Rhin, en septembre. Sans compter une double blessure au biceps et au coude gauches qui a quelque peu décalé sa préparation.

Brandon Deslaurier avec Cyril Leonet

David Radeff espère avoir une nouvelle chance nationale

De son côté, le challenger fait quasiment la même analyse mais… à son profit. « J’ai gagné mais j’ai perdu sur les bulletins des juges, lâche-t-il, de son côté, dépité. J’estime avoir gagné sans le moindre doute. J’ai fait le boulot. Tantôt, j’ai délibérément reculé pour remiser et le contrer, tantôt, j’ai avancé. C’est moi qui ai le plus touché. J’ai également été plus fort physiquement et meilleur techniquement. Je pensais que Brandon frappait beaucoup plus fort que ça. J’ai seulement commis une erreur. En effet, au huitième round, j’ai cru que je gagnais. Or, j’aurais dû forcer davantage pour faire la décision. » Et The Machine de renchérir : « Je pense avoir pâti de mon âge et du fait que je viens du pieds-poings. J’ai quarante-et-un ans. Je suis passé professionnel sur le tard. Personne ne mise un kopek sur moi. Pourtant, j’ai déjà été champion de France. Et j’ai quand même affronté deux fois Arsen Goulamirian et Youri Kalenga. J’ai aussi boxé Kevin Lele Sadjo ou encore, Kyotaro Fujimoto, au Japon, alors qu’il était, à l’époque, troisième mondial en WBC. J’ai au moins eu le courage de le faire. Cela n’empêche pas que je ne bénéficie d’aucune reconnaissance. J’espère, à présent, avoir une nouvelle chance nationale. »

Le tenant est, au demeurant, disposé à lui accorder une revanche même si l’idéal serait, bien sûr, de passer à l’étage supérieur et d’avoir une opportunité continentale, par exemple, un championnat de l’Union européenne. Il pense avoir acquis le niveau et l’expérience pour se parer d’une nouvelle ceinture qui donnerait un lustre supplémentaire à sa carrière en phase ascendante.

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