Yvan Mendy d’une main

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Diminué par une blessure au métacarpe survenue de manière précoce, le Français (46 v, 1 n, 5 d) a assuré l’essentiel en venant à bout, aux points (79-73 77-75 78-74), du solide Argentin Miguel Cesarion Antin (19 v, 6 d), le 5 décembre, à Levallois.

C’est toujours un ravissement de voir le Picard monter sur un ring. A trente-cinq printemps, 52 duels au compteur et un physique sculptural de jeune premier. Des abdominaux en béton, pas la moindre amorce de poignées d’amour à l’horizon, autant d’indices susceptibles de rendre le journaliste envieux mais qui, surtout, traduisent un professionnalisme sans faille, d’une méritoire constance qui force le respect.

Très volontaire, l’Isarien enclenchait la marche avant d’entrée de jeu mais cette bonne intention ne suffisait pas pour véritablement prendre l’ascendant sur son rival. En effet, il laissait trop le Sud-Américain avoir l’initiative en premier. Ce qui avait pour effet de galvaniser le visiteur qui débitait de surcroît davantage de coups et se montrait suffisamment solide pour encaisser les répliques puissantes du Français. L’Argentin s’offrait même le luxe d’imposer par intermittence un mano a mano de près et de marteler les flancs du Maxipontain qui misait à l’excès sur ses remises et ses contre-attaques.

« Tu es en forme, tu peux faire plus que ça »

C’est pourquoi son coin l’enjoignait de « ne pas perdre de temps pour se mettre en action ». Le Tricolore s’efforçait d’appliquer cette consigne avisée à compter de la troisième reprise. Il y parvenait mais avec une parcimonie préjudiciable. Grâce à sa technique toujours impeccable et à sa vigilance défensive, il n’était, certes, jamais inquiété. Cependant, à force de ne boxer qu’en maîtrise, il permettait au Latino travailler, ce dernier étant assez tranchant dans ses actions et loin d’être un bagarreur brouillon.

« Tu es en forme, tu peux faire plus que ça. Fais-toi mal à la gueule. A chaque fois que tu t’économises, lui, il récupère. Il a besoin que tu ne bouges pas. Alors fais des pas de retrait et des décalages », demandait-on à Yvan Mendy. Dans le sixième round, il se libérait enfin et accélérait franchement, creusant alors immédiatement l’écart. Ses uppercuts et ses crochets lourds mettaient quelque peu sous l’éteignoir El Gato qui perdait en route de sa superbe. Néanmoins, l’embellie ne se révélait pas aussi fastueuse que ce que l’on pouvait espérer.

« On ne sait pas comment l’année 2021 va se profiler »

En effet, le Lion grimaçait dès qu’il donnait sa droite, signe d’un poing qui n’était plus guère opérationnel. En fait, il ne l’était plus depuis un bon bout de temps comme il le révéla ensuite, ce qui incite à lire autrement et avec mansuétude l’ensemble de sa prestation. Reste que dans ces conditions loin d’être idoines, il gérait l’ultime opus au près pour conserver son avantage mérité sur l’ensemble du match.

« J’ai boxé pas mal de Sud-Américains et je sais qu’ils aiment bien la confrontation, analysait-il au micro de RMC Sport. Il fallait donc être prêt et répondre présent. J’ai fait au mieux mais le fait d’avoir été touché à la main en frappant sur le haut du crâne d’Antin a rendu les choses compliquées tactiquement car je me suis vraiment fait mal. On ne sait pas comment l’année 2021 va se profiler. Je prends donc tous les combats. » Et si c’est un championnat du monde, l’intéressé ne fera pas la fine bouche.

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