Sofiane Takoucht, maintenant ou jamais

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A trente-trois ans, l’Ardennais (35 v, 1 n, 3 d) va connaître, ce samedi, à Leeds, l’apothéose pugilistique. Il défiera en effet le local de l’étape, l’Anglais invaincu Josh Warrington (29 v), champion du monde IBF des plumes.


Lors de la conférence de presse d’avant-combat, le Français, casquette noire sur t-shirt et veste noirs, est apparu aussi peu disert qu’à son habitude. Rien d’étonnant à cela quand on connaît son caractère peu expansif, bien loin des provocations et du trash-talking qui ont souvent cours dans la boxe anglo-saxonne. « Je me sens bien, a-t-il dit. Je me suis bien entraîné dans de bonnes conditions. J’espère offrir un bon spectacle. Josh Warrington est un beau champion et ce sera à moi de faire la différence chez lui. Si je gagne, cela changera tout dans ma vie. Je me ferai un nom dans la boxe. Mes enfants et mon pays seront fiers de mois. Comment le battre ? Dieu seul le sait. Je suis croyant, je crois en moi. Si j’ai été mis sur sa route, c’est que je suis prêt à combattre. » Des propos qui n’avaient donc pas vocation à mettre le feu aux poudres avant l’heure. Ce n’est pas le genre de la maison.

Il n’empêche, l’homme a choisi de bouleverser ses habitudes à l’approche du plus grand rendez-vous de sa carrière. Autrefois très lié amicalement à Alexis Vastine, il a fait le choix de s’entraîner avec son père, Alain, et a donc quitté Frédéric Perez qui s’occupait de lui depuis deux ans.

Vitesse de bras, explosivité et anticipation

Toujours est-il que la tâche s’annonce rude face à un adversaire qui a notamment battu le dur Carl Frampton. « L’Anglais est extrêmement vaillant et bon techniquement, reconnaît Alain Vastine. Il ne lâche rien. Cela va être dur. Il travaille beaucoup avec le bras avant qu’il double ou qu’il triple. Il peut tourner, rester en face, avancer, reculer, contre-attaquer. Il est complet et sait presque tout faire. » Dès lors, que faire ? « Sofiane devra être bien concentré, contre-attaquer et répondre à chaque offensive du Britannique, sans oublier d’être mobile et de désaxer en sortie d’échange, répond Alain Vastine. Le tout en ayant du cardio pour être toujours sur Warrington mais sans accepter la bagarre. » Bref, pas simple. « Sofiane est très robuste et il frappe, précise toutefois son nouveau mentor. Cependant, parfois, je le trouve un peu lent. C’est pourquoi nous avons notamment mis l’accent sur la vitesse de bras, l’explosivité et l’anticipation. En fait, nous avons tout travaillé. Même s’il n’est pas favori, il a une chance d’autant qu’à étranger, il se transforme. Il est plus fort qu’à la maison. Il faudra qu’il gagne avant la limite car, en Angleterre, ce sera difficile de l’emporter aux points. »

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