Olivier Vautrain n’a pas raté le coche

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Le 5 décembre, à Levallois, le Nazairien (17 v, 1 n, 4 d) a fait parler son intelligence tactique pour s’imposer par arrêt de l’arbitre (7e) et s’emparer, de manière amplement méritée, du titre national vacant des lourds-légers face à Aboulaye Diane (14 v, 1 n, 2 d), bien loin de son meilleur niveau.

Un grand fausse garde contre un petit droitier trapu : les caractéristiques physiologiques des duellistes auguraient de la donne de cette opposition assez attendue. Encore que l’on aurait pu s’attendre à ce qu’Aboulaye Diane avance davantage dès l’entame pour compenser son déficit d’allonge. Il n’en était rien et il ne parvenait pas à se rapprocher autant qu’il l’aurait voulu d’Olivier Vautrain qui appréciait de pouvoir ainsi en découdre à sa distance. Le gaucher nazairien, immédiatement à son aise et très appliqué, donnait très classiquement son bras avant pour, ensuite, passer régulièrement son bras arrière.

Comme l’y enjoignait son coin, son contradicteur tentait, vaille que vaille, de se montrer plus entreprenant en conservant une garde la plus hermétique possible. Nonobstant, il se faisait trop souvent surprendre par les enchaînements ciselés et la rapidité d’exécution de son rival. De fait, Olivier Vautrain était à la fois plus varié, plus explosif et plus sec dans ses frappes. Tout ou presque y passait : crochets courts derrière l’oreille, uppercuts d’école, travail au corps, droites-gauches en ligne etc. Il asseyait franchement sa domination à compter du troisième opus. Ses directs du droit martyrisaient l’œil gauche du Normand qui commençait à être de plus en plus marqué au fil des minutes.

« Montrer dès les premières reprises que c’était moi le patron »

Olivier Vautrain

Les rounds se succédaient et la physionomie de la confrontation ne variait guère. Elle confirmait qu’Aboulaye Diane ne paraissait jamais en capacité de trouver la solution. Pire, il cédait de plus en plus de terrain à mesure que l’élève de la famille Cazeaux durcissait les débats. Le travail de sape pour ne pas dire de démolition de ce dernier payait au septième. Débordé après avoir encaissé trois crochets gauches de plein fouet, de surcroît victime d’un début d’hémorragie nasale, l’Ébroïcien était logiquement stoppé par l’arbitre alors qu’il n’était plus réellement apte à offrir une opposition susceptible de garantir des débats point trop déséquilibrés.

Tout heureux de ce sacre, lui qui avait échoué lors de sa première tentative à ce niveau après avoir été appelé au pied levé, en janvier, pour défier son pote Dylan Bregeon, Olivier Vautrain pouvait savourer son probant succès au micro de RMC Sport : « Enfin, je tiens cette ceinture. Cela représente énormément de travail. J’ai eu trois mois de préparation, ce qui m’a permis de peaufiner mon entraînement. L’objectif était de montrer dès les premières reprises que c’était moi le patron sur le ring pour m’imposer, marquer des points et impressionner les juges. Je sais qu’Aboulaye est un très bon boxeur, un dur au mal qui encaisse. Pour l’instant, je vais fêter savoureusement cette victoire et pour la suite, on verra. »

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