Nordine Oubaali est bien toujours champion du monde

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Beaucoup de choses ont été dites depuis que le Francilien a été contraint de renoncer à défendre sa ceinture WBC des coqs face à son challenger officiel, le Philippin Nonito Donaire. Une confrontation initialement prévue le 12 décembre, à Uncasville, aux États-Unis, mais qui a dû être annulée après que le Français a été déclaré positif à la Covid-19, début novembre. Un contretemps dont il ne subira pas de préjudice sportif. Explications.

Conséquence de ce coup du sort, Nonito Donaire (40 v, 6 d) disputera, certes, le titre contre le Portoricain Emmanuel Rodriguez (19 v, 1 d), toujours à Uncasville mais le 19 décembre. Cependant, insiste la WBC, cela ne signifie pas pour autant que le sociétaire du Top Rank de Bagnolet a été dépossédé de son bien sur tapis vert ni que le titre est vacant. Le règlement de la WBC se veut en effet tout en subtilité et poursuit un double objectif : ne pas léser le tenant mais ne pas non plus bloquer le titre en empêchant qu’il soit disputé.

Pour concilier ces deux impératifs, Nordine Oubaali a donc été désigné champion in-recess, ce qui signifie littéralement champion en récréation. L’expression qui convient est plutôt champion en retrait. Qu’importe la transcription. La WBC précise bien, noir sur blanc, qu’en « tant que champion in-recess, Nordine Oubaali reste et restera champion du monde WBC » de la catégorie et que « sa désignation comme champion in-recess n’est pas une façon de diminuer son statut de champion du monde WBC ». Mieux, « en réalité, la désignation en tant que champion in-recess l’élève à un rang supérieur et lui octroie des privilèges dont il ne bénéficiait pas auparavant ».

Une prochaine défense en France ?

Ainsi, n’est-il pas astreint à une date limite pour remonter sur le ring sous peine de perdre son statut de champion du monde. Il n’effectuera son retour - toujours en tant que champion du monde WBC pleinement reconnu - qu’une fois complètement rétabli sur le plan médical, une condition préalable dont s’assurera, au demeurant, la commission médicale de la WBC. Il sera alors tenu d’affronter le vainqueur du duel entre Nonito Donaire et Emmanuel Rodriguez, 60 % du montant de l’enchère devant lui échoir. Néanmoins, le Tricolore aura la possibilité, s’il le souhaite, d’effectuer auparavant, au plus tard d’ici fin février, sa rentrée en défendant sa ceinture par dérogation. Un éventualité qui est d’ailleurs dans les cartons, l’événement devant possiblement avoir lieu en France. De surcroît, la WBC ne ferme pas la porte à l’idée que cette remise en jeu puisse avoir lieu après cette date mais elle devra, pour cela, donner son aval en bonne et due forme. Enfin, si le Nordiste opte pour une défense volontaire en février et la remporte, Nonito Donaire ou Emmanuel Rodriguez seront dans l’obligation d’en découdre avec lui dans la foulée et n’auront, eux, pas le droit de disputer un combat entre temps.

Pour l’instant, Nordine Oubaali a repris l’entraînement mais pas à plein régime. Pour cela, il attend de ne plus avoir d’effets secondaires de ce satané coronavirus.

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