Justine Lallemand dans la controverse

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Le Sedanaise (8 v, 1 n, 1 d), qui a dû purger, en 2018, un an de suspension suite à un contrôle antidopage positif au cannabis qu’elle a toujours contesté, a relancé sa carrière en allant s’emparer, le 25 janvier, à Orléans, du titre national professionnel des mouches. Pour cela, elle a battu Marie Connan (1 v, 1 d) aux points (78-74, 78-74, 78-74). Une décision à l’unanimité des juges, donc, mais qui a suscité la polémique.

La donne de cette confrontation était dictée par la morphologie des deux duellistes. Plus petite et plus trapue, Marie Connan, ex-karatékate de haut niveau et encore récemment membre de l’équipe de France amateur, n’avait d’autre choix que d’avancer sur la longiligne Justine Lallemand pour casser la distance et transpercer la muraille adverse de près. Une tactique simple qu’elle appliquait avec rigueur et constance. Elle se montrait en effet la plus entreprenante et touchait régulièrement, en particulier en crochets larges, comme sur cette gauche encaissée de plein fouet par l’Ardennaise dans la troisième reprise.

Cette dernière s’efforçait bien de répliquer mais elle manquait de puissance et n’était donc pas suffisamment incisive. Si bien que ses jabs ne parvenaient pas à tenir en respect son opposante alors que ses directs en ligne arrivaient plutôt en bout de course. La visiteuse adoptait certes la bonne stratégie en boxant sur les jambes et en tournant mais elle oubliait parfois l’autre moitié du programme : véritablement remiser et contrer. Ce qui la contraignait par intermittence à subir et à s’accrocher.

La nouvelle championne de France prête à accorder une revanche

Il n’en fallait pas plus à la Vendômoise pour maintenir le cap en avançant sans se précipiter, la garde bien haute et en évitant autant que possible de se jeter. Elle se serait cependant considérablement simplifié la tâche en effectuant un travail de feinte assidu qui lui eut permis de clarifier les débats quelque peu brouillons parce qu’émaillés de (trop) nombreuses irrégularités. L’une accusait sa rivale de foncer tête baissée et l’autre de sciemment accrocher et de lui appuyer derrière la nuque dès lors qu’elle était débordée...

Les minutes passaient et si Justine Lallemand avait beau ne pas toujours faire pleinement étalage des qualités qu’on lui connaît habituellement, elle délivrait néanmoins des directs du bras avant ou répondait sur deux coups. Insuffisant pour imposer des changements de rythme mais suffisant pour donner le sentiment d’être tout le temps active et s’attirer les faveurs des juges. Pourtant, aux yeux de beaucoup, la Vendômoise, par son pressing constant autant que par sa capacité à trouver l’ouverture en passant par les extérieurs, aurait pu prétendre décrocher la timbale. La bronca qui a accompagné l’énoncé du verdict attestait de l’incompréhension du public. Fair-play, la nouvelle championne de France se disait prête à accorder une revanche à Marie Connan.

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