Dylan Charrat "Je vise une victoire avec la manière"

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Après bien des péripéties, l’invaincu Dylan Charrat (20 v, 1 n)  va enfin disputer le championnat d’Europe des super-welters ce samedi 11 Septembre  à Barcelone, en direct sur la célèbre plateforme DAZN, devant le redoutable puncheur et ex champion d'Europe des poids welters, l' Espagnol Kerman Lejarraga (32 v, 2 d). Le talentueux boxeur Français n’a plus combattu depuis près de 21 mois, ce qui n’altère en rien sa détermination à succéder à un certain Zakaria Attou dernier détenteur tricolore de ce prestigieux titre en 2017.

Comment vous sentez-vous

Très bien, j’ai hâte d’y être.

Comment vous êtes-vous préparé ?

La préparation spécifique pour ce combat dure depuis deux mois mais étant donné que j’attends ce championnat d’Europe depuis deux ans, je peux dire que je n’ai jamais cessé de m’entrainer et de me préparer. Il y a eu des tas de rebondissements dans l’élaboration de ce championnat. J’ai dû démarrer au moins six préparations qui n’ont jamais abouties, à cause du Covid, à cause de Sergio Garcia, puis nous avons ensuite connu des soucis de promotion, sur lesquels je ne m’étendrais pas, avec mon ex promoteur. La majeure partie de ma préparation s’est effectuée  à Lyon où j’ai travaillé avec des amateurs et des jeunes pros. Howard Cospolite est venu mettre les gants et je suis allé une semaine à Marseille et à Montpellier pour des sparrings. Je suis vraiment satisfait de ces entrainements, grâce à Faycal qui a beaucoup cherché, nous avons pu disposer de gens qui avaient un peu le profil de mon futur adversaire. J’ai eu de bonnes mises de gants où j’ai eu de supers sensations.

Avec finalement un changement d’adversaire…

J’étais allé seul à Rome en Avril, Jérôme Abiteboul représentait le financement et nous avons  gagné les enchères pour défier Sergio Garcia, le champion en titre. C’était une relance car les anciennes enchères étaient devenues caduques, nous devions organiser ce championnat d’Europe fin Mai à Paris avec All Star Boxing mais Sergio Garcia s’est désisté et a laissé son titre fin avril. Kerman Lejarraga a été désigné co-challenger la semaine suivante, ce qui a impliqué de nouvelles enchères. Lejarraga est représenté par Matchroom Boxing, nous avons à nouveau gagné les enchères avec un gros montant mais Matchroom nous a fait une proposition intéressante que nous avons acceptée. Matchroom voulait absolument le faire, j’ai accepté pour que le combat se fasse rapidement et que nous ne connaissions pas de nouveaux soucis. C’est pour cette raison que le combat se déroulera à Barcelone avec une belle exposition sur DAZN.  Je suis reconcentré à 100% sur le sportif, totalement focus sur le combat.      

Auriez-vous préféré Sergio Garcia ?

Depuis un an et demi, je me préparais psychologiquement à rencontrer Garcia qui est grand, technique et physique avec un gros débit de coups et là je me retrouve avec un boxeur au profil totalement différent. Finalement, cela ne m’a pas posé de problèmes de réadaptation dans le sens où Kerman Lejarraga a une boxe qui me convient bien. Il est certes plus puissant que son compatriote mais il est plus lent, il est plus agressif et il vient frontalement au combat, ce qui n’est pas pour me déplaire. J’ai une boxe technique et explosive, c’est un type de boxe auquel j’aurais moins de mal à m’adapter. Cela n’a pas bousculé mes méthodes de préparation car c’est un style auquel j’ai déjà été confronté avec Howard et d’autres.

Que devrez-vous redouter ?

Il faudra que je reste toujours vigilant, ce n’est pas un boxeur très rapide ni hyper technique mais il dispose d’une frappe très lourde. Il faudra que je reste concentré sur mes protections et sur mes moyens de défenses. Je devrai bien préparer mes attaques sans précipitation pour ne pas être contré bêtement. Lejarraga est dangereux à tout moment avec son punch.  

Pensez-vous que l’Espagnol soit plus vulnérable depuis ses deux défaites avant la limite devant David Avanesyan  ?

Sur ces derniers combats, il n’a pas montré le visage qu’il avait en poids welters mais ayant regardé des interviews de lui, je pense que c’est un champion qui réagit au challenge et le fait que ce soit un championnat d’Europe va le motiver à se présenter au meilleur de sa forme. Je ne demande que cela, d’avoir face à moi un Kerman Lejarraga au top de ses moyens. Sans forfanterie, je pense que je suis prêt pour le battre avec la manière, avant la limite, mais je reste prudent car c’est un très bon boxeur avec un gros punch.

Quelle sera votre tactique ?

Il faudra que je lui fasse perdre patience, le pousser à la faute pour qu’il s’expose.  J’aime la stratégie, je vais faire ce qu’il faut, vous verrez samedi soir (rires).

Vous avez fait de gros progrès au niveau de la puissance…

Oui, c’est le résultat du travail effectué avec Faycal depuis de longues années qui porte ses fruits. Quand je suis arrivé à Lyon il y a six ans, j’étais un boxeur aérien qui n’avait jamais appris à poser ses appuis pour donner ses coups avec efficacité. Je n’avais jamais travaillé la préparation physique spécifique à la boxe. Depuis on a fait un gros travail musculaire,  j’en récolte les fruits depuis deux ans et cela s’est vu lors de mon dernier combat, mes coups sont plus puissants et je sais dorénavant que je fais mal.

Vous avez certainement noté que l’Espagnol était n°3 WBA…

Bien sûr et il est clair que j’ai tout à gagner dans ce combat. Le titre de champion d’Europe est hyper important pour moi, cette ceinture est prestigieuse et il est bien classé mondialement. Etant sportif et compétiteur on vise toujours plus haut, après  l’Europe on pense au monde et forcément toutes ces choses sont prises en compte pour faire d’une pierre deux coups. Son classement WBA et les opportunités qu’il peut y avoir ensuite, me motivent d’avantage pour m’imposer samedi. 

Si vous gagnez ce titre, seriez-vous favorable à une défense devant  un Français ?

Complétement ! Si je gagne, je veux défendre et garder ce titre prestigieux,  faire mon image autour de ça. Au classement EBU derrière nous deux, il y a des Anglais puis Souleymane Cissokho et Zakaria Attou. Comme dit précédemment, je suis un compétiteur et je prendrai qui on me proposera. Ce serait génial que ce soit une défense Franco-Française, nous savons que c’est attendu par le public et que cela susciterait un gros engouement.

Pensez-vous avoir une marge de progression ?

Je suis un perfectionniste et je vois encore plein de défauts dans ma boxe, je suis très critique envers moi-même. Physiquement, j’arrive dans la force de l’âge, mes résultats s’améliorent et j’ai encore de la marge. Techniquement j’ai quelques lacunes qui se comblent petit à petit, notamment au niveau de mes appuis, de l’expérience du ring et de la gestion de la distance. Je pense que les gros combats, comme celui de samedi prochain, me feront atteindre l’échelon supérieur.

Avec qui travaillez-vous ?  

J’ai mis fin à la collaboration avec mon ancien promoteur en avril. C’était le bon choix étant donné  l’évolution des choses par la suite. Aujourd’hui je n’ai pas de contrat de promotion officiel mais je travaille en collaboration avec Jérôme Abiteboul contractuellement sur ce combat là avec Matchroom, cette collaboration pourrait être prolongée par la suite pour plusieurs combats mais nous n’en sommes pas encore là.  Mon entraineur est toujours Faycal Omrani assisté de Kid Lomani.   Notre kiné, Julien Aldeguert,  s’occupe de ma préparation physique.

Etes-vous professionnel à part entière ?

La boxe est mon activité principale, j’ai la chance d’avoir des partenaires qui me suivent et me soutiennent à 200%. A côté de cela, j’ai une entreprise où je fais de la gestion de portefeuilles et de l’investissement dans les entreprises, je fais du trading, de la lecture “Chartiste” et de l’analyse de marchés. Ce sont des services que je propose aux particuliers et aux entreprises.

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