Une chance continentale pour Delphine Mancini

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L’ex-multiple championne de France amateur (4 v) affrontera l’Allemande Michelle Klich (4 v), ce samedi, en Bavière. Le titre vacant EBU des coqs sera en jeu. Il sera susceptible de tomber dans l’escarcelle de la Tricolore si elle parvient à déjouer la fougue de sa rivale.

C’est au mois de mars que l’Essonnienne et sa compère germanique se sont vu désigner, par l’EBU, pour se disputer la ceinture vacante puisque abandonnée par l’Espagnole Melania Sorroche, laquelle a, entre temps, été battue par la championne du monde WBO des super-coqs, Ségolène Lefebvre.

Initialement, la confrontation devait avoir lieu en mai mais elle a été repoussée après que Michelle Klich a contracté la Covid-19. Elle se tiendra, de surcroît, outre-Rhin, le clan français ayant perdu les enchères de peu.

La Francilienne a dû trouver le temps long puisqu’elle n’est pas remontée sur un ring depuis septembre et sa victoire, en championnat de France, aux dépens de Mélanie Mercier. Une inactivité doublée d’un écart de niveau entre ses deux adversaires qui ne la perturbent pas. Elle a, au demeurant,  essayé de se trouver des combats mais tous sont tombés à l’eau. « Pour compenser, j’ai effectué une grosse préparation avec de nombreuses mises de gants, explique-t-elle. Cela m’a rassurée. Espérons que ça paye et que cela ne se ressente pas sur le ring. En tout cas, je me sens bien et prête. »

Il le faudra pour dérouler la stratégie convenue : « Je ne connais pas trop l’Allemande. A priori, de ce que l’on a vu, c’est une fille qui avance, qui est offensive et qui n’est pas très organisée. Il faudra travailler beaucoup plus tactiquement qu’elle, en somme, que je boxe plus intelligemment, sans tomber dans le piège de la boxeuse un peu fouillie qui voudra pourrir les échanges. A moi d’être lucide pour réussir à la contrer clairement et nettement. »

Ne pas se mettre martel en tête

En tout cas, celle qui est éducatrice à la Ville Vigneux-sur-Seine - laquelle se montre au demeurant facilitante en termes d’aménagements horaires - a désormais réussi sa mue pugilistique depuis qu’elle a quitté les rangs amateurs, début 2021. « J’ai eu un peu de mal, au début, lors de la transition chez les pros mais là, je suis de plus en plus à l’aise, se réjouit-elle. J’arrive à moins débiter et à délivrer des coups plus puissants en étant plus posée. Je gère davantage et je ne mets plus tout le temps du rythme et de l’intensité comme avant. »

A trente-cinq printemps, une défaite prendrait-elle la tournure d’une fin de partie après seulement quatre sorties chez les pros ? La Tricolore refuse l’idée d’un tout ou rien et de se polluer l’esprit : « J’essaye de ne pas me mettre de pression et de ne pas me dire qu’en cas de défaite, tout sera terminé. Je ne m’arrête pas à ça. On verra ce qu’il en est. Je n’ai pas de promoteur. C’est très compliqué. Je préfère ne pas penser à ça. C’est du stress négatif. » Exact.

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