Amina Zidani au forceps

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Le 24 juillet, à Agde, la Normande (2 v) a dû s’employer pour décrocher la ceinture nationale vacante des super-plumes et, pour cela, dominer, à l’issue d’une décision partagée (77-76, 75-77, 78-74), Anaëlle Angerville (1 v, 1 n, 1 d) qui lui a tenu la dragée haute.

La confrontation a été échevelée, la Rhônalpine n’ayant eu de cesse de jouer crânement sa chance en avançant et en cherchant le contact. « Les échanges ont été très engagés car Anaëlle étaient vraiment présente. Elle a joué le jeu, confirme Amina Zidani. Elle donnait énormément de coups même si tous ne touchaient pas forcément. Les débats ont été assez équilibrés. Selon moi, j’ai gagné grâce à ma gestion du match dans son ensemble. J’ai dominé techniquement tout en étant plus précise et en délivrant les touches les plus nettes. Je ne sais pas si j’en ai fait plus qu’elle mais je l’ai, à mon avis, mieux fait. A certains moments, je suis restée en face pour boxer à mi-distance tandis qu’à d’autres, je l’ai laissé venir pour la contrer ou j’ai tourné. J’ai adopté différentes stratégiques pour lui poser un maximum de problèmes. »

Crédit photos Marwen Farhat

Au final, la nouvelle championne de France a de quoi être satisfaite de sa prestation. « Je suis très contente d’autant que c’était une adversaire dure, assure-telle. Il faut être deux pour faire un beau combat et cela a été le cas. La préparation a payé. Je n’ai pas senti passer les huit rounds. La transition avec les professionnelles s’est déroulée comme je le souhaitais et même mieux que ce que je pensais car je l’appréhendais un peu. J’ai su bien m’adapter. Les choses sont venues assez simplement. Étant donné que j’ai des qualités en termes de vitesse gestuelle, je me contentais de ça en amateurs. En professionnelles, j’ai dû me forcer à appuyer davantage les coups et, au fur et à mesure, c’est venu assez naturellement. Si bien que c’est un style de boxe qui me convient parfaitement. Néanmoins, je vais encore insister sur la puissance et le fait d’être plus solide sur les appuis. »

« Défendre ma ceinture afin d’avoir le nombre de combats requis pour disputer un championnat d’Europe »

Et maintenant ? « Ce titre en pros est une fierté et une continuité au regard de ce que j’ai obtenu dans les rangs amateurs. C’est aussi une étape pour pouvoir prétendre à autre chose, répond la sociétaire du BAM L’Héritage et de la Don’t Panik Team. Il était indispensable d’être championne de France avant de viser plus haut. L’objectif était de l’être dès mes débuts pros mais cela n’avait pas pu se faire car nous n’avions pas trouvé d’adversaire. Ce n’est pas plus mal car cela m’a permis de tâter le terrain. A présent, le but est de défendre ma ceinture, ne serait-ce qu’afin d’avoir le nombre minimal de combats requis pour disputer un championnat d’Europe. J’aspire également à me qualifier pour les JO de Paris en 2024.Parallèlement, je vais donc poursuivre en équipe de France et participer aux tournois internationaux. J’espère ainsi être sélectionnée pour les prochains Mondiaux en -57 kilos.»

De son côté, Anaëlle Angerville serait « partante pour une revanche ». « Je suis forcément déçue du résultat, avoue-t-elle. Je laisse les gens qui ont vu le match en juger. Franchement, je ne saurais pas ce qu’il m’a manqué pour l’emporter…  Je me suis sentie très bien car venant du pieds-poings, nous avons fait un gros travail. Quand je vois ce que j’ai accompli, cela m’encourage énormément à continuer. Moi, j’affronte tout le monde. Je sais qu’Amina est la meilleure dans sa catégorie. A aucun moment, je n’ai hésité à la rencontrer. L’objectif est d’avoir une nouvelle chance nationale. » La protégée de Saber Bouzaiane le mérite sans nul doute.

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